Chiens et virus hivernaux : grippe canine et autres infections ou parasites
L’hiver ne représente pas seulement un défi en matière de confort thermique pour nos compagnons : c’est aussi une saison où les virus, infections respiratoires et certains parasites deviennent plus actifs. Les chiens, tout comme les humains, voient leur système immunitaire davantage sollicité pendant cette période. Comprendre ces risques permet d’adopter les bons réflexes pour protéger efficacement son animal.

1. Les infections respiratoires hivernales chez le chien
La grippe canine : un virus sous-estimé
La grippe canine, causée principalement par les souches H3N8 et H3N2, est plus répandue qu’on ne le croit. Elle se transmet facilement entre chiens, surtout dans les environnements clos : pensions, salons de toilettage, transports ou activités en groupe.
Les symptômes ressemblent fortement à ceux de la grippe humaine : toux sèche ou grasse, éternuements, écoulements nasaux, fatigue importante et parfois perte d’appétit.
Bien que rarement mortelle, elle peut provoquer des complications chez les chiots, les seniors ou les chiens immunodéprimés.
La toux du chenil : l’infection la plus courante en hiver
La toux du chenil (trachéobronchite infectieuse) est un complexe multi-pathogène : virus parainfluenza, adénovirus canin et bactéries comme Bordetella bronchiseptica.
Elle provoque une toux caractéristique « rauque » et persistante, très fatigante pour le chien.
La transmission est rapide en hiver, car les chiens côtoient des espaces fermés et chauffés où l’air est souvent sec — un environnement qui favorise la circulation des agents infectieux.
Rhumes et refroidissements
Bien qu’on ne parle pas vraiment de “rhume” chez le chien comme chez l’humain, les irritations des voies respiratoires supérieures liées au froid, à l’humidité ou au vent peuvent affaiblir la muqueuse respiratoire et faciliter les infections.
Les chiens à nez court (Bouledogues, Carlins, Boxers…) sont particulièrement sensibles.

2. Parasites et agents pathogènes encore actifs en hiver
Contrairement aux idées reçues, l’hiver n’élimine pas tous les parasites.
Les puces : actives dans les maisons chauffées
Si leur présence diminue à l’extérieur, les puces restent très actives à l’intérieur, surtout lorsque le chauffage crée un environnement idéal pour leur reproduction.
Un chien moins actif en hiver passe davantage de temps dans son panier, ce qui favorise la colonisation des textiles.
Les tiques : toujours présentes dans les zones tempérées
Dans certaines régions, notamment proches des lacs ou forêts, des tiques restent actives même sous 7–10°C.
Elles peuvent continuer à transmettre des maladies comme :
- la piroplasmose,
- la maladie de Lyme,
- l’ehrlichiose.
Parasites internes : une vigilance continue
Les vers digestifs (ascaris, ankylostomes…) ne prennent pas de congé. Une baisse d’immunité hivernale peut augmenter l’impact de ces parasites sur la santé du chien.

3. Comment protéger son chien des virus et infections hivernales ?
Vaccination : la première ligne de défense
Certaines infections comme la toux du chenil ou certaines souches de grippe canine disposent de vaccins efficaces.
Bien que non obligatoires, ils sont fortement recommandés pour les chiens qui :
- fréquentent des pensions,
- participent à des activités de groupe,
- voyagent,
- vivent en ville où le contact avec d’autres chiens est quotidien.
Renforcer l’hygiène quotidienne
Quelques gestes simples permettent de limiter les risques :
- nettoyer régulièrement les gamelles, jouets et couvertures,
- éviter le partage de jouets entre chiens inconnus,
- maintenir la maison propre et aérée, même en hiver.
Adapter les sorties pendant les périodes de froid
L’air froid et sec irrite les voies respiratoires.
→ Privilégiez des sorties plus courtes mais plus fréquentes,
→ Protégez les chiens sensibles avec un manteau,
→ Séchez toujours le pelage et les pattes après la pluie ou la neige.

4. Renforcer naturellement les défenses de son chien
Un bon équilibre alimentaire
Une alimentation de qualité soutient le système immunitaire. Les apports en oméga-3, vitamines A/C/E et minéraux (zinc, sélénium) aident à renforcer la résistance du chien face aux virus.
Maintenir une activité régulière
Même si le froid décourage les promenades, le chien doit continuer à bouger. Un manque d’activité peut affaiblir ses défenses naturelles.
Limiter le stress
Les changements de rythme, la solitude ou les environnements bruyants peuvent augmenter le stress, qui affaiblit directement les défenses immunitaires. L’hiver est une période idéale pour miser sur des jeux mentaux et des routines rassurantes.

5. Quand consulter un vétérinaire ?
Il est essentiel de consulter rapidement si vous observez :
- une toux persistante,
- un abattement inhabituel,
- de la fièvre,
- une perte d’appétit,
- des écoulements oculaires ou nasaux abondants,
- une respiration bruyante ou difficile.
Les infections respiratoires mal traitées peuvent évoluer vers une pneumonie ou des complications sérieuses.
Conclusion
L’hiver expose les chiens à plusieurs virus respiratoires, infections et parasites pouvant fragiliser leur santé. La vigilance, l’hygiène, la vaccination et une bonne gestion du confort thermique permettent de réduire considérablement les risques. Avec les bons gestes et une surveillance attentive, votre compagnon peut profiter de la saison froide en toute sécurité et rester en pleine forme jusqu’au retour des beaux jours.
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